Plus puissant qu'une fleur piétinée
les femmes* dans l'(après-)guerre, démystifier la féminité et l'alliance queer-féministe

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Les femmes* en (après)guerre, démystification de la femme et alliances queer*féministes
Au cours des derniers siècles, nous avons été témoins de nombreuses guerres qui glorifiaient le meurtre et la mort et justifiaient les actes de violence contre la nature (humaine). Les nations, qui jouissaient déjà de l'abondance matérielle, ont pris le pouvoir dans de nombreux endroits et ont déclenché une nouvelle aliénation parmi le peuple. L'illusion de la victoire et la volonté de vaincre s'effondrent en ruines que le monde d'après-guerre peut à peine respirer.
Les femmes* sont au milieu de ce carnage brûlant. Les corps des femmes deviennent des champs de bataille à travers les guerres, elles les vivent plus intensément et leurs structures sont intériorisées. Les femmes* en temps de guerre subissent la violence intracommunautaire, nationale et coloniale. Cependant, l'expérience des femmes* en temps de guerre est plus qu'un traumatisme, bien plus qu'une condition (mentale) purement pathologique. Les femmes* en temps de guerre ne sont pas seulement de pauvres victimes, elles sont plus rudes, plus fortes que les fleurs piétinées. Dans tout ce qu'ils font pour leur survie, ils sont comme des tigres ardents qui luttent pour leur vie.
Plus puissant qu'une fleur piétinée est un témoignage pour les femmes* en guerre, contre la marginalisation de l'historiographie. Il éclaire les luttes de femmes* dont les chroniques sont entrelacées avec l'histoire coloniale et le mouvement décolonial : femmes* au Brésil en plein fémicide généralisé, résistantes* dans la guerre d'indépendance algérienne, et « femmes de réconfort », survivantes des violences sexuelles. asservissement par l'armée impériale japonaise. Les guerres impérialistes sont enracinées dans l'illusion de la domination - l'illusion qui cherche à conditionner la réalité des femmes*. Dans cette réalité redéfinie, les femmes* vivent le déplacement et le déplacement. A travers la migration et l'exil, la remobilisation somatique et la réassignation des rôles sociaux, les femmes* continuent de diverger et de redéfinir ce qu'une femme* peut être.
De nombreuses représentations de femmes* en guerre sont symptomatiques de l'oppression patriarcale-coloniale : douces infirmières*, mères sacrifiées*, héroïnes féminines* se créant une niche au sein de l'abattoir dominé par les hommes. Plus puissant qu'une fleur piétinée déconstruit la fétichisation d'une "fleur piétinée" - brisée et fragile mais toujours jolie et douce, confronte la binarité des genres dans notre langage et se réapproprie la féminité entre les mains des combattantes.
Dans l'esprit de Maîtrise irréfléchie (Juliette Singh, 2017). Plus puissant qu'une fleur piétinée Vigilance et rêves au-delà de la domination. La domination se développe « là où on ne s'y attend pas », c'est-à-dire précisément dans nos propres efforts pour décoloniser l'humanité. Plus puissant qu'une fleur piétinée est une plateforme d'alliances queer*féministes d'apprentissage collectif et de résistance intersectionnelle qui renonce aux tactiques de (contre)règle et de reproduction de la violence, de la domination et de l'exclusion.
Plus puissant qu'une fleur piétinée est un objectif curatorial permanent d'Oyoun Berlin avec des projets artistiques traitant de différentes formes de féminité en temps de guerre. Le focus débutera en avril 2022 avec le projet AS* PAPANGUS de l'artiste afro-brésilienne Bruna Amaro. Outre le programme public et la présentation des projets, le Plus puissant qu'une fleur piétinée une série d'ateliers virtuels réunissant des artistes, des penseurs et des militants pour explorer des questions fondamentales.
Cette orientation curatoriale est soutenue par le Département de la culture et de l'Europe du Sénat de Berlin.
Direction artistique : Dami Choi, Louna Sbou.
- Avril 2022: AS* PAPANGUS
- Novembre 2022: MOUDJAHIDATE*